lundi 2 avril 2012

Best of 2011


Je n'aurais finalement pas pu tenir le rythme imposé par le blog des Odins en Thailande, quand il me fallait 3 semaines pour relater ce qui se passait sur une semaine, ça devenait compliqué... bref, j'ai donc choisi de faire un condensé de condensé en relatant maintenant les meilleurs moments de l'année écoulée et ça commence direct par la nuit du réveillon du 31 décembre et les premières heures du 1er janvier 2011:

Après un repas de réveillon passé à deux dans notre nouvel appart et avoir regardé à la télé thai le passage à la nouvelle année (décalé de plusieurs minutes selon les lieux, même pas capable d'avoir synchronisé leurs montres) on se décide à sortir mais craignant les galères de taxi, on choisit d'aller au club au bout de notre rue, soit environ 200 mètres de chez nous et là juste après avoir acquitté notre droit d'entrée et avoir fait 20 pas dans l'espace découvert on tombe sur notre copine Thaï et Victor le collègue mexicain de Mme Odin. On ne savait pas qu'ils étaient là et tomber sur eux à peine rentré dans le club alors qu'il y a facilement plus de 3000 personnes annonce que 2011 débute sous les meilleurs hospices. On finira au petit matin chez nous à finir le plateau de fromage et boire du vin. 2011 commençait merveilleusement mais 2011 ça aussi été:

  • Retrouver Jean Pierre et So pour la première fois chez nous et prendre cher (oh lalala très cher comme à la grande époque) au Pastis et subir sans pouvoir me défendre les sévices du Bloodi punk.
  • Lire la trilogie Millenium sur les plus belles plages de Thaïlande en sirotant des Mango juices.

  • Boire un verre de rouge au retour de la journée de taf de Mme Odin dans le jardin.
  • Tomber par hasard sur un petit disquaire à la pointe de la culture musicale au beau milieu du marché de Chatuchack avec Hakima (Djette made in Lille des soirées Kill kill darling). Bon ok c'est des cds gravés mais c'est quand même là que je me fournis en compil Kitsune et que j'ai découvert Cascadeur.
  • Retrouver la doublette magique de Bordeaux, Tony Mickael (aka TM) et Damien (aka le démon) et partir en vrille dans le Bangkok by night dès leur premier soir. Une soirée dont on se souviendra longtemps (enfin pas tous huhuhu!).
  • Faire le chemin aller et retour jusqu'au High Bar de Tao (et c'est vrai qu'il est bien high ce bar!)
  • Mettre le feu au dance-floor du grand bar de Ko-Tao avec le démon, sous le regard hilare de Tony Mickael et les encouragements de la foule. Ouais on a fait le show Damdam!
  • Vivre la demi finale de la coupe d'Asie de foot Australie-Ouzbekistan (6-0) dans un bar du soi cowboy.
  • Voir la météo du jour en France en regardant télématin en direct (à midi) et se dire qu'on est bien ici.
  • Être présent pendant l'annulation du concert de Deftones et voir une sympathique foule de metaleux « made in Thaï » (et qu'on ne voit pratiquement jamais autrement, mais où êtes vous?) retourner les stands de Singha (Promoteur du concert) et faire voler tout ce qui peut voler (chaises, tables, cannettes, fûts de bières) sous les encouragements vigoureux des Koh Phangais!

  • Huer Sebastien Tellier et sa pouf après un live honteux au Bed Superclub, le voir se vautrer en essayant d'escalader l'escalier du Bed et le retrouver endormi derrière les platines.
  • Faire des apéros skype avec Cat et Greg et avec mon petit Bendayr.
  • Croiser Christian Karembeu au bed superclub et se dire qu'ils laissent vraiment rentrer n'importe qui...
  • Trouver des magrets de canards au villa market.
  • Entendre l'oiseau qu'on appelle le « Porn Nawak » hulluluer la nuit entière.
  • Payer 300B pour un friday clubbing qui débute au Nest, passe par le Q bar et fini au Bed supperclub avec 100 autres clubbers et des rasades de vodkas gratos.
  • Arpenter les rues de Sukhumvit aux alentours et trouver des petits restos (comme l'incroyable Enoteca).
  • Lever les bras au ciel durant le gros remix de « smack my bitch up » lors du live set de Leeroy Thornill (ex prodigy) au Bed supperclub.
  • Participer à la plus grande bataille d'eau du monde et entrer dans le guiness book des records pour le songkran (jour de l'an thaï), finir la bataille trempé comme une souche et devoir rentrer dans un magasin pour acheter une panoplie complète de rechange.
  • Faire le marathon des bars, pubs, clubs et discothèques la nuit du songkran, rentrer à 7 heure du mat et piquer une tête dans la piscine.
  • Comprendre comment fonctionne les taxis et tuk-tuks qui me drivent dans les clubs la nuit et du coup ne plus jamais payer une seule course.
  • Retrouver Mme Odin après 7 semaines loin l'un de l'autre (Mme Odin était en Suède, elle a, en 12 heures d'avion, perdu 50ºc... dur!)
  • Prendre un méga coup de soleil sur le bateau entre Phuket et Koh Phiphi.
  • Se prendre pour Di caprio en foulant la plage de « the Beach » et voir Mme Odin serrer la paluche à un singe sur Monkey Island.

  • être impressionner par la taille des phallus qui ornent la grotte de la princesse de Railay, être sur l'une des plus belles plages de Thailande et rentrer sous une pluie battante mais chaude jusqu'à notre chambre avant de faire marcher le room service et se dire qu'on vit vraiment comme des pachas.
  • Regarder Ramzy chasser les papillons dans le jardin.
  • Nager avec des tortues à -18 mètres à Green Rock pour le passage de mon padi open water.
  • Se faire ultra-surclasser (passer de la chambre la moins cher à la suite la plus cher en front de mer) lors de notre séjour dans le dusit hôtel de Tao avec Mme Odin, prendre un cocktail face au Golfe de Thaïlande accompagné par un incroyable Elvis Philipin et son clavier Bontempi.

  • 10 ans après, retourner à Koh Phangan et jouer au parfait couple gay avec Bloodi (non, non je n'ai toujours pas diffusé cette photo, n'insistez pas).
  • Être dans le Sky train avec le conducteur qui refuse de démarrer tant que les 50 furieux qui reviennent du concert de Fat Boy Slim n'arrêteront pas de chanter « We 've come a long way together, Through the hard times and the good... » et dès la fermeture des portes reprendre de plus belle... Fat Boy kick my ass in this night (best live of 2011?!)
  • Entendre Mme Odin critiquer les tenues de Karine Arsène, l'une des miss météo de TV5 Monde.
  • Se casser le petit doigt de pied sur le coin du canapé en voulant empêcher Ramzy de pisser sur les rideaux (ce qu'il a quand même fait!)
  • Trouver un nouveau taf et battre des records sur FB (270 comments) grâce au jeu « Toi aussi devine le nouveau boulot de Mr Odin » et voir que ces potes ont soit de l'imagination soit visiblement qu'ils boivent ou se droguent tous beaucoup aussi.
  • Dans ma première semaine de taf me dire que je suis vraiment pas payer cher et à partir de la deuxième semaine me dire que je suis vraiment payer cher par rapport à ce que je fais!

  • Recevoir Chantal, une amie québécoise de Mme Odin et avoir ben du fun avec ses expressions québécoises...
  • Apprécier le meilleur expresso de Bangkok dans le petit café où je prends mes pauses de midi.
  • Rencontrer un gros beauf de patient français qui vient en consultation avec sa pute thaï et l'entendre dire que vraiment cette fille est différente de toutes les autres filles qui font la même chose qu'elle et voir son regard se décomposer quand je lui dit que les filles Thaï qui ont plusieurs téléphones, c'est qu'elles sont entretenues par plusieurs mecs (un mec par téléphone), elle a visiblement plus d'un téléphone...
  • Prendre un verre avec des amies de Mme Odin au bar sur le toit d'une des plus haute tour de Bkk (Là où s'est tourné Hangover II) et même si la caipirinha est méga-cher la vue vaut le coup d'oeil.
  • Apprendre la naissance de Carmen (aka Demonia) et la future naissance d'un(e) petite(e) Tony Mickael, voir grandir Simon et Quentin, voir une petite nièce Swanee arriver sur terre.
  • Écouter les histoires professionnelles de Mme Odin et ses relations de travail avec les thais (qui repoussent toujours les limites)
  • Me promener dans la ville et toujours être surpris par les décors, les maisons, les immeubles, les gens, les animaux, la bouffe, les boutiques...
  • Finir le travail le vendredi soir, enfourcher un taxi-moto à l'heure de pointe, mettre l'ipod à fond avec une sélection de morceaux électro et rock, slalomer entre les voitures pour aller retrouver Zo et Victor dans un bar à vin et tapas et tout le long du trajet se dire « putain que j'aime cette ville! »
  • Apprendre que DSK aime les femmes qui ressemble à des hommes et finalement qu'il n'est pas un pervers mais juste un gros porc lors de notre séjour à Koh Samui...
  • Se prendre une claque monumentale (comparable à celle qu'on s'est pris devant le Taj Mahal?) en visitant le sanctuary of Thruth, splendeur parmi les splendeurs. (sanctuaire uniquement construit en bois, pas un clou, ni une vis). Pattaya le laid ignoble y côtoie le sublime. (sur l'air de tata Yoyo) A Pattaya, des vieux avec des putes en veux-tu en voila, à Pattaya, ça parle russe et ça boit de la vodka, à Pattaya slips de bain plutôt que Bermuda mais on aime ça surtout quand un groupe de reprise joue Metallica..

  • Le soir de mon anniversaire, me retrouver être le seul non asiatique sur une « place de la soif » (une vingtaine de bar en rond autour d'une scène) bondée avec environ 300 personnes et grimper sur ma chaise à chaque fois que quelqu'un chante joyeux anniversaire (et on était nombreux ce soir là à fêter notre birthday).
  • Faire la vaisselle et préparer le diner en écoutant l'After foot
  • Voir la transformation semaine après semaine du petit Katoï qui s'occupe du rayon fruits et légumes au villa market (bon par contre faut faire un truc pour cette voix, mon petit monsieur(-dame) sinon c'est pas demain que tu vas trouver un beau pharang).
  • Débuter une semaine avec 3 concerts par un live bien bourrin au Rock Pub (petite salle) d'un groupe émo-gros métal que je ne connaissais pas (Alesana) que mon pote Yuri voulait absolument voir et bien apprécier le moment partagé.
  • Hurler que Linkin Park fait vraiment de la musique de tapette à chaque nouveau morceau lors de leur concert mais quand même se sentir comme un teenager durant « One step closer », s'envoler sur les barrières pendant le « Shut up when i'm talking to you » et hurler avec la foule entière.
  • Apprécier encore plus le lendemain le live set de Dj Shadow car vu gratuitement avec en plus deux verres de Rhum offerts au Demo club et se sentir sur le toit du monde. Merci Rocknrolla Team!
  • Maitriser de mieux en mieux le chiffre 111 en thaï (Roy Siped) et le mot métro (Rot Fai taidin) car je les emplois tous les jours pour aller et revenir du taf.
  • Aller dans un cabaret gay de Bkk avec les collègues de Mme Odin et voir une lady Gaga plus vraie que nature.
  • Manger tous les midis la même chose à la cantine pour être sur de ne payer que 25Bahts et de ne pas tomber sur un plat qui détruit les organes (et éventuellement les toilettes).
  • Être toujours surpris par les trésors d'ingéniosité thaï en terme d'organisation du travail...
  • Kiffer être sur la plage de James Bond, faire un tour en canoë dans des eaux turquoises et se promener sur un village flottant de pécheur à Krabi avec Mme Odin.
  • Ne pas kiffer m'ouvrir le crane avec un toit en tôle, devoir passer par la petite clinique et finir le séjour avec un bandeau comme un oeuf de Pâques (et merci à Mme Odin d s'être bien foutu de ma tronche).
      
  • Vivre la finale de la coupe du monde rugby dans un restaurant italien, tenu par un thai avec un chef indien et des espagnols avec le maillot tricolore...
  • Se la jouer Lost in translation dans un Karaoké pour l'anniversaire de Mister Tee et servir une version très personnelle (tendance Black BombA vs Sepultura) d'un titre de Céline Dion, sous le regard horrifié de mes collègues.
  • Partir à Koh Samed avec mes nouveaux potes philippins dans une ambiance colonie de vacances. Partir d'un resto en aillant oublié de payer mon café-Chivas (bu après la note) et me faire rattraper par le serveur le lendemain qui me cherchait sur toute l'île en quad avec ma note dans sa poche... (qui ne tente rien doit payer)
  • Rater le concert de TOE parce qu'avec Yuri, on est resté à goûter (et re-goûter) la nouvelle Chang Export) mais sauver la soirée grâce à un super concert de Mogwaï.
  • Voir Bangkok se préparer pour les inondations du siècle, monter des murs, entasser des sacs de sables (jusqu'à protéger notre appart et monter tous nos meubles et empiler les cds, dvds, bouquins et autres en hauteur). Faire des stocks d'eau et de bouffe... mais au final ne pas voir la moindre goutte d'eau, ils ont protégés les riches...
  • Être fier de sa Zo à l'inauguration de la grande boite bleue suédoise, de son travail et de comment elle a géré son boulot comme toujours.
  • Voir à la télé française, Bangkok sous l'eau à 90% et des envoyés spéciaux soit-disant à Bangkok mais en réalité à 100km au Nord de la ville. Mince alors ça voudrait dire que les journalistes racontent n'importe quoi? Oh non je peux pas le croire!
  • Suivre jour après jour sur Internet la montée des eaux.
  • Retourner un an, jour pour jour, dans l'hôtel où nous étions arrivés avant d'avoir notre appart car Ikea nous conseille de ne pas rester au rez de chaussée et retrouver le staff qui nous reconnaît (ça veut dire qu'on a pas changé, mince moi qui pensais avoir pris en muscle).
  • Rechercher un nouvel appart pour ne plus subir l'humidité et tomber en amour pour un appart dément au même prix que le notre et d'avoir une chambre et demie en plus (welcome everybody!).
  • Faire la programmation musicale du Ikea de Bangkok à base de Blur, The XX, Dj Cam, Sigur Ros, Cascadeur, Tiga, Shadow, Beirut, Vedder, Deftones, des cover de Nirvana, Morrisey, DM, Beta Band, Kings of conevenience, Calvin Harris et j'en passe... pour que sa petite femme n'est plus à subir l'ignoble musique d'ambiance qui passait jusqu'à présent.
  • Préparer des cartons encore et toujours!
  • Faire le réveillon de Noël avec deux hollandais, un mexicain et un anglais en attendant l'hypothétique arrivée d'un steward Thaï.
  • Rire aux larmes en regardant les Nord Coréens pleurer théâtralement leur leader disparu = Plus gros fou rire de 2011?!
  • Participer via skype à l'anniversaire de mon Lolo.
  • Faire le réveillon du jour au milieu des cartons et se dire que vraiment 2011 a été une putain de bonne année, souhaiter la même en mieux pour 2012 (et c'est plutôt bien parti)!


Je dois publier ceci depuis janvier mais le temps est passé tellement vite que je n'ai jamais eu le temps enfin voilà, c'est enfin fait!

mercredi 20 avril 2011

Episode 7 : BDX vs BKK

Cet épisode est écrit plus de deux mois après les faits. Certains détails pourraient donc ne pas être entièrement exacts et il peut y avoir quelques omissions (ou oublis volontaires?), veuillez par avance m'en excuser. La prochaine fois, je prendrais des notes... ou pas.

Dim 16 jan – le soir : Voyage au bout de la nuit

Ils sont là, ils sont arrivés, Damien 666 et Tony Mickael sont dans la place après un périple de plus de 32 heures, ils sont partis de Bordeaux à 6h du matin le samedi et après une longue escale à Doha (l'exploratrice?), ils arrivent aux environs de 20h, heure locale. Les derniers mètres avant leur entrée dans la maison des Odins ne furent pas si simple; TM ayant noté que notre appart est le n°108 au rez de chaussée. Nous sommes le seul logement au rez de chaussée mais au n°102. Les gardiens sont donc dans l'incompréhension (et l'interrogation) la plus totale et heureusement que les bruits de conversation à travers la porte m'ont intrigués car ils allaient s'engouffrer dans l'ascenseur direction le 108. J'imagine la surprise des japonais chez qui ils auraient sonnés...
« -Ben alors on est perdus?! C'est par ici les gars!
- Ah Odin!».
Le temps de se dire bonjour, de poser leurs affaires et de faire un rapide tour du propriétaire et la première bouteille de Chang est ouverte. Depuis que Tony m'en parle par le net, enfin il va pouvoir s'en humecter le gosier. C'est drôle de les voir là; c'est le premier voyage du Démon hors d'Europe et sa première impression est bonne, enfin il trouve que la bière est bonne mais c'est pareil. Pour Tony, c'est son second voyage ici. Ils nous montrent la photo de l'intérieur du taxi qui les a emmené depuis l'aéroport avec le petit pictogramme collé sur le tableau de bord « interdit de péter ». Vraiment les taxis Thaïs c'est pas les derniers pour la déconne, volontairement ou non. Le démon non plus, c'est pas le dernier, rien que la monnaie l'inspire et ils nous gratifie de sa première vanne du séjour et demande si « les banquiers ici, c'est des Baths-man? ». 


On a peine le temps de siffler la troisième bouteille de Chang qu'on frappe à la porte, c'est le livreur qui amène le dîner; ça à le don de bluffer nos amis que le repas arrivent comme ça directement quelques minutes après leur arrivée et avec Zo on aime bien ça. On leur a demandé de nous ramener une bouteille de vin et une de Porto car croyez le ou non comme des gros cakes que nous sommes, on est arrivé du Portugal sans en emmener une... Par contre, faut pas compter boire la bouteille qu'ils nous ont ramenés, non pas parce qu'elle vient de voyager, ça je pourrais m'en accommoder, non mais vu le prix du bon vin ici, on compte bien se la garder pour nous seuls (enfin c'est ce que je crois à ce moment là de leur séjour), oui c'est mesquin mais vous si avez déjà goûter le vin thaï vous comprennez mieux pourquoi. Du coup, je débouche un vin chilien pour accompagner notre repas. On a commandé des tacos et autres au resto Cajun « Bourbon Street » car on s'est dit qu'ils auront bien le temps de goûter la cuisine locale et puis qu'on avait envie de Tacos. On parle un peu du programme de leur séjour, de notre installation, du travail de Zo. Le repas se termine, les garçons sont motivés pour aller voir à quoi ressemble la nuit « Bangkokienne ». Zo qui recommence une dure semaine nous souhaite une bonne soirée et va se coucher, on se prépare et let's go. Je dis aux gardiens que mes amis veulent faire un petit tour et qu'on devrait pas rentrer tard... Sur le trajet on fait une petite pause au family Mart faire le plein de cigarettes. Premier contact du Démon avec la langue Thaï, enfin avec l'anglais thaï (qui peut s'apparenter à une langue étrangère). Le programme de notre virée n'est pas très bien défini mais je veux leur montrer le meilleur club de Bangkok, le Bed Superclub, du coup direction le Soi 11. En trajet alors que je leur explique qu'il est mal vu de fumer dans les rues et interdit de jeter son mégot par terre, le démon est pris d'une vilaine envie d'aller faire de la place pour les prochaines Chang. Du coup nous faisons une halte au Zanzibar à l'entrée du Soi 11. Le temps de boire une petite bière et de vidanger les précédentes et nous reprenons notre chemin, mais avec Tony nous sortons par un autre endroit que celui par lequel nous étions rentrés dans le jardin du Zanzibar. On fait 5 mètres dans la rue et alors qu'on se retourne, plus de Damien... Comment a t'on pu le perdre sur une si courte distance? En regardant au loin, on le voit sur le trottoir regardant dans toutes les directions l'air perdu... Je repars donc le chercher. On reprends notre chemin et on passe devant le Bed. En fait Tony l'avait déjà vu. C'est une constante de ce séjour, TM va revoir les mêmes choses qu'il avait déjà vu leur de son 1er passage ici avec sa bien aimée, la trépidante Caro (Je sais pas trop bien pourquoi je dis trépidante mais fallait bien mettre un adjectif, j'aurais pu dire la jolie Caro, ce qu'aurait validé Tonton João, ceux qui étaient à notre mariage auront souvenir de ce passage). Mais peut importe, ils concèdent tous les deux que l'architecture du club en met plein la vue. On continue notre trajet jusqu'au Nest, bar réputé sur le toit d'un hôtel au bout du Soi en face du Q-Bar (le fameux bar qui sert 45% d'alcool en plus). La vue sur cette partie de la ville est des plus jolies et la décoration de ce bar à ciel ouvert invite à la relaxation, la musique oscille entre l'easy listening et le gentiment dansant. (A partir de ce jour, ça va devenir mon endroit favori pour aller prendre un verre dans le calme). Deux petites tournées de bières plus tard, les garçons décident qu'il est temps de basculer dans l'autre versant de la nuit de Bangkok. Cliché touristique ou pas mais (et c'est bien dommage) ce qui fait la renommé du pays dans le monde entier, ce n'est pas ces clubs hypes mais bel et bien les bars à « filles ». So let's go pour la face B de Bkk, let's go to the Soi 4, le mythique Soi Nana (le bien nommé). On choppe un Tuk-tuk; ça plait énormément au démon. C'est vrai que j'ai oublié à quel point moi aussi j'avais trouvé ça fun la première fois où je suis monté dans un de ces engins dix ans plus tôt. Cette position semi-assisse, semi couchée qu'on doit adopter, la façon dont ça bascule dans les virages serrés, le vent dans le visage, les couleurs des néons qui défilent sur les cotés, le bruit du moteur que couvre parfois la musique, la façon systématique dont le chauffeur tente de nous arnaquer avec un prix exorbitant (bon ça même 10 ans plus tard, ça me souffle toujours autant). Le trajet est finalement très court mais assez long pour tirer quelques photos... 


On arrive au soi Nana, l'effervescence habituelle y règne, ça grouille de monde, de rabatteurs, des touristes en short et sandalettes et de Lady Boys habillés comme des sapins de noël. Le soi Nana (et encore plus la petite place à son entrée) brille de milles feux. A l'entrée de la place Damien bouscule un enfant et pour s'excuser, il lui caresse la tête comme on le ferait en Europe, sauf qu'on a pas eu le temps de lui dire que ici ça ne se fait absolument pas. La tête étant le réceptacle de l'âme, il ne faut au grand jamais poser la main dessus. La réaction du bambin est immédiate : un coup de pied dans les chevilles du Démon... Ne connaissant pas sur le bout des doigts (et sur aucun bout d'ailleurs) les lieux, je décide de retourner là où nous étions entrés avec la troupe de Molinchart, à savoir le petit bar à tourniquet (ou tourne broche c'est selon) au bout de la place. On rentre donc, habituels passage de la main au panier des serveurs(euses) entre la porte et la place où l'on s'installe (tout près de là où on s'était installés la fois dernière). On commande 3 bières et l'on se livre donc au petit jeu habituel: sur chaque fournée de danseuses qui se présentent sur le plateau, combien sont réellement de sexe féminin (ce qui ne veux pas dire qu'elles ont un sexe féminin mais qu'elles sont nés avec un sexe féminin, nuance importante). Je n'ai pas bien vu comment cela s'est passé exactement mais visiblement notre 666 a répondu au petit « coucou » de la main d'une danseuse par une petite salutation identique et quand le tour se termine, la danseuse se pointe donc à notre place, suscitant l'interrogation chez Damien. Il me dit qu'il lui a juste fait un petit signe de la main, je lui dit qu'ici c'est suffisant pour être une invitation à se joindre à nous. Afin d'éviter toute méprise quand à son innocence dans le fait d'avoir lancer l'invitation (et sa candeur pourrait-on dire dans le cas présent...), la danseuse face à nous ne peut souffrir d'aucun doute sur sa masculinité, c'est la moins bien réussie de toute la boite, poussant le « vice » jusqu'à arborer un épais duvet de moustache... donc pas de doute, Damdam n'a pas souhaité nous offrir la compagnie de la jeune fhomme, car comme il le dira par la suite quitte a payer un verre à un ladyboy autant le faire à un qui ressemble un temps soit peu à une vraie femme, ne serait-ce que pour la féliciter du travail de la métamorphose effectué. Effectivement je dis « offrir » car là, elle réclame son « coup »... à boire (sur lequel elle est commissionnée). On dit à notre jeune ami, ok mais juste une bière. Bien évidemment, c'est un cocktail qui est commandé et notre lady-boy-boy s'installe donc à nos cotés. Damien ignorant totalement son invité (quel goujaterie), j'en profite pour le questionner. C'est pas tous les jours qu'on a un Ladyboy sous la main (enfin pour certains touristes si et pas que sous la main...humhumhum) mais donc je l'interroge sur les raisons qu'ils l'ont poussés à changer de sexe, enfin à se travestir ainsi (car son sexe est toujours bel et bien présent, il va nous l'exhiber et plutôt deux fois qu'une, des fois qu'on est encore des doutes ou parce que ça fait parti du contrat, ça je lui ai pas demandé...). Il me répond que la raison principale, c'est l'argent et la non-envie de travailler; qu'il espère gagner assez d'argent pour un jour finir sa transformation mais que l'opération est hors de prix (en tout cas pour lui et même opéré il ressemblera jamais totalement à une fille). Il me dira aussi qu'il n'avait pas envie de se retrouver à travailler sur les chantiers à manier la truelle et qu'il préférait encore se prostituer, que ça lui semblait moins fatiguant. Pendant que je le questionne ses collègues nous font des signes assez simple à interpréter et qui ne peuvent souffrir d'aucune équivoque et donc on a apprit (sans le demander) que la fellation c'est 300 baths (env 7€75) et l'anu le double... Je lui ai demandé si il aimait ce qu'il fait et sa réponse fut de simplement dire qu'il aimait la vie de la nuit. Je voulais savoir aussi où il s'était fait tatouer le magnifique dragon qui lui couvrait tout le dos. Hélas ce n'était pas à Bkk mais a Chiang Maï enfin je lui ai demandé et cela va décevoir certainement nos amis de la troupe molinchardaise combien de vraies filles il y a dans cette boite... (et là je revois mes amis molinchardais dirent que « si la 3, c'est une vraie fille c'est sur.... », que « obligé la 12 c'est un mec par contre la 19 c'est une meuf, t'as vu les hanches... » ) réponse sans appel, y en avait normalement une mais elle est en arrêt-maladie parce qu'elle s'est cassé un doigt.... Au final, je lui demande confirmation qu'en fait au Soi Nana y a que des katoïs, il me dit que non, que normalement dans le bar d'à coté, y a deux vraies filles. Vérité ou simple connivence avec le bar d'à coté qui appartiendrait au même patron, je suis incapable de le dire, toutefois comme on s'approche de l'heure de fermeture, on va rapidement boire une bière à coté. Vous vous demandez sans doute pourquoi je tiens un compte si précis de ce que nous avons bu dans la soirée mais rassurez-vous ça aura son importance dans le déroulement de celle-ci huhuhu... Donc nous voici dans le club voisin qui est il faut bien l'avouer, moins fun que le précédent. Ici pas de tourniquet juste une longue scène centrale où se succèdent d'autres danseuses aux poses tout aussi lascives et au bikini imitation peau de vache noir et blanc pour la première fournée et tout noir pour la seconde.


On ne reste que dix petites minutes puis l'on se dirige vers la discothèque du Nana hôtel, là où lors de notre premier passage on avait vu un groupe de reprises extrêmement impressionnant (cf épisode 3). Ce soir pas de groupe (ou alors on arrive trop tard) mais un bon electro assez dansant. Sentant que la nuit est encore jeune et que l'on ne rentre pas tout de suite, on prend qui une petite vodka red-bull, qui est en fait un wiskey Coca, histoire de reprendre un peu de force et de trinquer une nouvelle fois à nos retrouvailles. Chose assez amusante pour être relevée, il y a dans les toilettes « hommes » une équipe de masseurs qui profite de votre pause pipi pour vous masser le cou (jusque là pourquoi pas) et vous étirer la colonne vertébrale. La chose étant bien pensée puisque leur équipe est complétée par un homme à serpillère qui éponge au fur et à mesure les gouttes que vous ne manquez pas d'envoyer hors de la cible. Damien va en faire l'étrange expérience. L'ambiance est conviviale, une jeune thaï qui sort de je ne sais où nous offre un verre et là c'est ça la classe (au début, je suis méfiant, y a souvent contre-partie à un moment ou un autre mais visiblement pas là). Là où tant de touristes doivent payer des verres aux autochtones, nous on se fait inviter. L'effet classe internationale Tony Mickael sans aucun doute... il est 4 heures et la discothèque va fermer. Notre jeune amie thaï, (à moins que ce soit une autre mais je suis pas encore très physionomiste niveau reconnaissance des visages asiatiques, surtout à 4 heures du matin), nous dit que si on lui paye le taxi, elle nous emmène dans une autre discothèque et qu'elle nous fera entrer sans payer; c'est peut être là que va intervenir la contre-partie me dis-je mais on se laisse convaincre. Le trajet me semble long (alors qu'en fait je m'apercevrais au retour que pas du tout) et j'ai l'impression qu'on sort presque de Bangkok (et je m'apercevrais aussi au retour qu'absolument pas, on se rapproche même de notre Soi). La discothèque est cachée dans une petite courette et rien n'indique qu'il y a un lieu de nuit ici, sinon le nombre de noctambules qui nous précèdent et nous suivent. On rentre, finalement on doit payer chacun 100 bahts mais oh surprise, on nous dirige vers une table et quelques secondes après nous arrive une bouteille de ce qu'on croit être de la Vodka accompagnée de canettes de Red-bull et autres jus de fruits... A l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais toujours pas comment tout ceci s'est goupillé et comment pour 300 bahts on s'est retrouvé en possession d'un tel trophée : Erreur du serveur, coup monté, gracieuseté de la maison en reconnaissance d'avoir en leur sein les Batman et Robin du graphisme international, coup de foudre pour l'un d'entre nous de la part d'une riche héritière de la famille Singha, schizophrénie de l'un de nous qui a payé sans s'en rendre compte ou comme Tony l'évoquera plus tard, gentillesse de la fille qui nous a montré le chemin et lui aurait dérobé 3000 bahts? C'est cette hypothèse qu'on privilégiera longtemps avant que TM ne retrouve la somme plusieurs jours plus tard dans un de ses sacs, mais était-ce bien la même somme? Etait-ce bien les même bahts? (Toujours est-il qu'il va nous falloir un moment pour se rendre compte qu'on ne buvait pas ce qu'on croyait boire, puisque c'est seulement quand les lumières vont se rallumer qu'on va se rendre que notre whiskey était en fait de la vodka) (je rassure nos mères qui s'inquièteraient pour nos foies, on ne viendra pas à bout de la bouteille et celle-ci doit toujours nous attendre dans un frigo du club avec l'un de nos noms écrits dessus... ou pas). (ps: Aujourd'hui je sais le pourquoi du comment mais ça fera l'objet d'un hors série spécial sur les pratiques des clubs et des taxis). Sinon le club est décoré sans fioriture aucune, rectangulaire, avec des pilonnes tous les dix mètres et des jeux de lumières pareils à ceux qui ornaient le salon de mes parents lorsque ceux-ci faisaient des soirées avec leurs amis dans les années 80 mais avec la particularité de n'être quasiment rempli que de Thaïs. On nous dit à un moment que si on veut après la fermeture, on peut rester et passer dans la salle du dessus qui accueille l'after de l'after hours (à savoir de 6h30 à 14h30 environ...) mais on ne va pas tenir jusque là... Non pas que ce soit le coup de téléphone de Zo à 5h45 qui ne dort plus et qui me demande ce que je fous encore dehors à pas encore être rentré à cette heure avancée du jour (ou de la nuit), bien que cela précipite mon désir de la rejoindre et lui confirme qu'on ne va plus tarder, mais ce qui précipite d'autant plus notre retour c'est le black out de l'ami Tony Mickael qui va être victime d'une grosse fatigue passagère et qui va s'affaler d'un trait, passant de la position debout les bras en l'air à la position allongée en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. On va donc l'allonger (encore plus, si tenté que ce soit possible) dans l'entrée du club sous le regard amusés des videurs puis de l'ensemble des fêtards qui quittent les lieux. La suite est un enchaînement de « arghhh!!! », « vas-y prend le par les bras », « ooohhrhuil », « attends il glisse là, choppe le par la ceinture... » jusqu'au taxi auprès duquel je devrais me porter garant de sa « non évacuation » et pour être bien sur on lui accroche un sac plastique derrière les oreilles. Bref un retour qui restera dans les « annales » comme étant un beau moment d'amitié viril comme seul le jet-lag combiné à plus de 48 heures sans sommeil et quelques hectolitres d'alcool peuvent en offrir. En tout cas, ce retour va m'assurer la sympathie éternelle des gardiens de nuit de ma résidence. Les mêmes qui nous ont vu partir quelques heures plus tôt sur 6 jambes (alors que je leur avais dit qu'on ne sera pas long) et qui nous voit revenir sur 4 jambes alors que le jour va bientôt se lever (ça les changent de mes biens calmes voisins nippons). Voilà c'est ainsi que s'achève la première nuit des bordelais à Bangkok alors que Zo commence sa journée... la barre a été mise très haute pour un premier soir.

Lun 17 Jan : Le jour d'après

Je ne sais pas trop pourquoi mais on ne s'est pas levé tôt aujourd'hui... je ne sais pas non plus pourquoi mais Tony ne s'est pas levé aujourd'hui... Avec Damien, nous sommes sortis en milieu d'après midi pour aller manger un petit morceau. Il a envie de se frotter à la nourriture Thaï, j'opte donc pour le petit resto qui se trouvait en face de notre hôtel quand nous sommes arrivés ici, pas cher et correct. Je ne finis pas mon plat, l'appétit n'est pas là. Damien malgré quelques suées vient à bout du sien. Ensuite on se fait une petite promenade digestive, passage par le Benchasiri Park (là où nous étions venus pour la fête des lumières) puis par l'Emporium avant de faire quelques courses au Villa Market pour le soir. Quand on rentre Tony réussit à sortir du lit, au moins quelques minutes. Zo rentre, on se fait un apéro léger, un repas léger et on va se coucher assez tôt après avoir comaté devant la télé. On s'endort rapidement, enfin Zo et moi car les garçons sont pris d'insomnie et vont se relever en pleine nuit (aux environs de 2h00) pour aller faire un tour sur Sukhumvit Road. Ils vont aller manger un morceau et à leur retour sur les coups de 4h, ils vont faire semblant de se soutenir l'un l'autre comme des soldats polonais ivres, ce qui amusera beaucoup les gardiens de nuit; pour notre part, on les a ni entendu sortir, ni même rentrer. On a parfois le sommeil lourd chez les Odins...

Mar 18 Jan : Ceux qui m'aiment prendront le train
Au programme du jour, visite de Bangkok parce que depuis leur arrivée la team bordelaise n'a pratiquement vu la ville qu'à la lueur des réverbères et néons. Mais avant de se lancer dans la visites des temples, on passe par la gare de Hua Lampong pour prendre nos billets pour notre départ en direction des îles prévu le lendemain matin. Arrivée à la gare des agents d'accueil (officiels ou pas?) nous indiquent la direction des guichets. On prends donc nos billets de train, départ à l'aube puis à peine ceux-ci payés notre agent d'accueil nous indique que si on veut le « joint-ticket » pour le bus depuis la gare jusqu'au bateau, il faut monter dans une boutique de la gare. On le suit et on s'assoit face au une femme pendue au téléphone. Elle raccroche et nous demande ce que l'on veut:
«- joint-ticket Chumphon/ Koh tao 
- Vous avez déjà le billet de train?
- Oui, on voudrait le bateau de 13h
- Ah mais vous l'aurez jamais!
- Si notre train arrive à 11h, on va l'avoir!
- Non parce que ce train là, il est toujours en retard...
- …
- Vous serez obligé de dormir à Chumphon!
- …?!
- Si vous voulez, je vous change le billet de train pour un billet de bus-bateau direct?
- Non merci, on va réfléchir»
Nous voilà sortis un peu déboussolé par cette nouvelle. J'avais pourtant bien lu que c'était possible et les quelques histoires que j'ai entendu sur les bus de Bangkok en direction du Sud ne m'encourage pas à choisir cette option (vol dans les soutes, gazage et vol dans les cabines, bus délabrés, voir le bus qui prend l'eau de toute part comme l'ont vécu les molinchardais...). On décide qu'on avisera sur place puis on part visiter les temples, on choppe un Tuk-tuk à la sortie de la gare et on se laisse guider jusqu'à un temple chinois à l'entrée du Chinatown de Bangkok. On visite vite fait, ça grouille de marchands et l'intérêt architecturale n'est pas au rendez-vous à coté d'autres temples que l'on peut voir ici. On marche un peu jusqu'à l'entrée du quartier, on tergiverse, droite, gauche? T.M. voudrait rejoindre le marché du quartier, on prend une petite rue, la circulation y est chaotique, livraisons en voiture, en carrioles, à pied, marchand de brochettes, d'insectes, joyeux chaos. Finalement, on reprends un tuk-tuk direction le port. On prends les ticket du bateau-bus. Après quelques minutes d'attente, le voici qui accoste. Le trajet jusqu'au Wat Po est assez court, une quinzaine de minutes environ. L'occasion de passer devant l'ambassade de France et de la voir de la rivière, à contre sens de la vue que nous avions eu le jour du mariage de JP et So. Ensuite l'ambassade du Portugal qui rivalise architecturalement parlant avec la notre. Quelques grosses demeures, des luxueux hôtels avec ponton d'appontage puis des maisons traditionnelles dans lesquels on peine à croire qu'il y a des habitants et pourtant il y en a. On arrive à destination et dès la sortie de l'embarcadère on est pris à la gorge par l'odeur de poissons séché (ou en train de sécher) des étalages aux alentours. On traverse la grande avenue et on rentre dans l'antre du Wat -Po. On prend nos ticket et on fait la queue pour voir le fameux grand bouddha doré couché sur le coté. Il y a un petit circuit à respecter pour rentrer car il faut laisser ses chaussures dans des petits cassiers numérotés. Je laisse les miennes dans le 101(un hommage à ma femme et à son groupe favori Depeche Mode), Damien opte pour le 69 car il n'y a pas de casier 666. A quelques mètres devant nous une touriste fait rire l'un des gardiens qui lui fait signe qu'elle ne peut pas rentrer. Elle ne comprends pas pourquoi elle ne peut pas (je ne m'aventurerais pas à parier sur sa nationalité mais en tout cas elle était blonde), alors le gardien lui tend un pagne et lui fait signe que son short est (beaucoup) trop court pour rentrer dans un lieu saint. J'ai senti l'incompréhension dans son regard jusqu'au bout, même après avoir enfilé le pagne... « Depuis quand on ne peut plus visiter des lieux saints avec les fesses à moitié apparentes? » Bref, on entame notre visite et même si je l'ai vu de nombreuses fois en photos et vidéos, le majestueux Bouddha est impressionnant. Les gars font des photos, les mêmes que tous les autres touristes car la taille de la statue (rapportée à la taille de son écrin) impose d'elle même les prises de vues. 


On fait donc le tour, autant subjugué pour la statue que par les peintures qui ornent les murs. A la sortie après avoir récupéré nos chaussures, on fait un petit tour dans l'ensemble de petits temples qui encercle le Bouddha, car le Wat Po est un ensemble de bâtiments (école d'Art, Salon de massage et une dizaine de petits temples dans lesquels on peut voir plus de 200 autres bouddhas). Sorti d'ici, on se dirige à pied vers le marché et nous faisons une petite halte dans un petit café sur le bord du fleuve. Boissons rafraichissantes bienvenues car la chaleur est de plus en plus prenante. Enfin on arrive au petit marché: poissons, fleurs, légumes et autres. Les garçons font quelques photos. Ensuite nous retournons à la gare afin de solder ce problème de bateau. Je fais la queue pour échanger nos billets, une charmante guichetière me demande quel est mon problème, je lui explique qu'on veut finalement partir ce soir pour Koh Tao, elle me réponds qu'il n'y a aucun problème et me demande si je veux les tickets de bateau par la même occasion. « Avec plaisir! ». La transaction faite, une fois les tickets dans les mains, je me dis que je pense que la vendeuse de la boutique nous a très certainement mené en bateau (ahahah) et que nous aurions très bien pu avoir le joint ticket en suivant avec le train du matin. J'hésite à demander à la guichetière mais les cinq personnes qui se font maintenant la queue m'en dissuade. Bref, pas besoin d'épiloguer. L'heure du repas de midi étant déjà dépassé, on s'installe dans un petit resto de la gare pour y déjeuner. Damien tente les épices, TM et moi même essayons de les éviter. Après le repas, je retourne à l'appart préparer mes affaires pour le soir et les boys vont faire un tour vers Ko San Road (la rue touristique et hippie de Bangkok...). 18H arrive très vite, Zo rentre du boulot, je lui dis que nous devons partir dès ce soir, les garçons rentre peu de temps après. On commande des pizzas pour 20h30 et déjà c'est l'heure de dire au revoir à Zo qui nous dit qu'on est vraiment des gros fumiers d'aller sur une île paradisiaque pendant qu'elle va bosser. On arrive à la gare un peu en avance, ce qui nous laisse le temps de faire quelques courses pour le trajet et de fumer une cigarette avant l'arrivée du train. Le temps d'une photo sur le quai est voici notre train diesel qui s'annonce. Notre compartiment est climatisé (ce qui, quand on voyage de nuit n'est pas forcément un bienfait, on y est vite « gelé ») et il est rempli à 90% de pharangs. Ce sont des sièges largement inclinables (sauf le mien...), moins cher que les couchettes mais également plus sécurisant car si on s'endort profondément, on peut rater son arrêt; il n'y a pas de système d'annonce à l'intérieur du train qui dit que « prochain arrêt, chumphon, deux minutes d'arrêt »... Casque d'ipod vissé sur les oreilles, j'entame la lecture de Millenium que m'a offert mon frère mais très vite je dois capituler car qui dit train de nuit dit voyage dans l'obscurité, tout du moins pour notre wagon car celui d'à coté va garder son éclairage toute la nuit, je le sais car hélas, je ne vais pas réussir à fermer l'oeil du trajet. Ce qui me permettra tout de même de regarder les lumières des villes et villages que nous traversons.

Mer 19 Janvier : Le petit Baigneur ou l'île aux trésors
A six heures moins dix, notre train fait son dixième arrêt, nous sommes à Chumphon. La quasi totalité des passagers s'y arrêtent avec nous. Sur le quai, des agents vendent les tickets de bus. Pensant que nous avons déjà le bon ticket, nous nous dirigeons vers les bus mais là on nous dit qu'il faut transformer notre ticket en autocollant...?! Donc retour à la table des vendeurs, on donne nos tickets et effectivement en échange on donne un autocollant symbolisant notre destination finale. On monte dans le bus qui fait un petit trajet d'une vingtaine de minutes et nous laisse au port. Là on nous redonne un deuxième autocollant et le temps d'une cigarette, on embarque sur le speed catamaran. Le bateau est déjà bien remplis par ceux qui sont venus en bus, ceux qui sont arrivés la veille et ceux venus par le train de 19h30. Enfin le navire s'ébranle et c'est le début de la traversée. Très vite Damien sympathise avec un joyeux bougre nommé Jérôme. Lui et son pote sont des plongeurs chevronnés qui arrivent tout droit de France, directement sans escale en direction de Koh Tao. Outre le fait qu'ils soient à la bière à 7H du matin (enfin le collègue n'en viendra pas à bout), ils sont une source d'informations impressionnante sur la plongée et Jérôme connaît sur le bout des doigts Koh Tao pour y avoir passer son « dive master », (formation professionnelle de plongée qui nécessite plusieurs semaines sur place). Il nous indique donc quelques bonnes adresses, dont notamment celle du centre de plongée avec hébergement offert pour qui passe son « Padi open water » (quasiment tous les centres de plongées de l'île propose cette formule) et qu'il recommande chaudement aux garçons pour son sérieux : Easy Divers. Il nous indique ensuite un bar perché sur les hauteurs de l'île d'où la vue est superbe pour les couchés de soleil: le High Bar. La traversée remue un peu et quelques personnes ont du mal à la supporter. Je me méfie de la jeune Thaï assise à coté de moi qui passe du blanc livide au vert malade cycliquement toutes les 30 secondes, ce qui avec une peau mate est assez remarquable... pour être remarqué. Un autre jeune homme qui fanfaronnait dix minutes plus tôt bière à la main est maintenant penché par dessus bord et renvoi bière et petit déjeuner aux poissons. Par contre notre Jérôme virevolte de droite et de gauche, en équilibre face au vent, clope au bec et rattrapant à la volée une jeune fille qui a manqué de se vautrer dans l'escalier. Enfin le calvaire de ceux qui n'ont pas le pied marin touche presque à sa fin, après un premier arrêt sur la petite île qui fait face à Tao (et sur laquelle se trouve un unique ressort de grand luxe), il ne reste plus que 5 petites minutes avant d'accoster à Koh Tao. Le temps de récupérer les sacs et nous voici chez Easy Divers, facile à trouver, leur bureau est juste en face de l'embarcadère. C'est une jeune fille Suédo-thaï qui nous accueille, celle-là même dont Jérôme nous a vanté la gentillesse, réputation qui n'est pas galvaudée car elle nous indique pas à pas la formule à suivre pour s'inscrire. Les garçons doivent remplir un questionnaire de santé, puis elle nous propose diverses formules d'hébergement. Les boys optent pour le Beach club et pour des bungalows avec climatisation en première ligne de plage, un peu plus cher que la formule tout compris mais qui reste dans une mesure tout à fait respectable. On nous appelle un taxi, un gros pick-up qui va nous conduire jusqu'au ressort. Les chambres sans être de grand luxe sont tout de même relativement propres et disposent de leurs petits jardins privatifs à deux mètres de la plage. On s'installe rapidement et on se prend un petit apéro avec les bières fournies dans le mini-bar. Ensuite on va déjeuner au restaurant de l'hôtel qui sert des plats classiques de cuisine thaïs mais assez bons pour un prix modique. Damien monte encore dans les épices, ça semble lui faire un peu mal mais il aime ça. Ensuite avant d'aller débuter leurs cours (qui consiste aujourd'hui dans le visionnage d'une vidéo d'introduction), on va faire une petit baignade. Hakima qui est sur l'île depuis quelques jours, nous rejoint en début d'après midi.


Le temps d'une petite bronzette et c'est l'heure de leur vidéo. Avec Hakima, on reste à prendre le soleil, boire quelques jus de fruits et à lire. Elle me raconte ses derniers jours depuis son départ de Bangkok. Tao a largement sa préférence par rapport aux autres endroits qu'elle a visité. Elle a rencontré deux couples de français, dont l'un à qui elle a prêté un livre à la fille, qui est partie de l'hôtel en oubliant de lui rendre, oublie volontaire? (épilogue de cette histoire dans les jours à venir). Les garçons reviennent de leur vidéo après une petite halte par le 7/11 où ils pris de quoi improviser un petit apéro. La nuit tombe très vite et avec la nuit arrivent les moustiques. On se rend dans le petit centre ville (celui du port car l'île à deux centres) et après avoir tourné quelques minutes dans les quelques rues, on s'installe dans un petit resto tenu par un pharang et sa femme thaï qui oeuvre en cuisine. Damien bien évidemment demande un plat épicé, TM la joue plus soft, Hakima n'en peut plus trop de la bouffe thaï et pour ma part j'opte pour un sweet and sour qui me ravit les papilles. Après le repas, on se dirige un peu au hasard vers Sai Ree Beach et sa rue pleine d'animation, de bars, de restos, de salon de massage et de ressort. Après quelques mètres sur la plage, on se pose sur des petits coussins et on commande des cocktails. Je me souviens plus de qui à commandé quoi mais tout le monde est ravi de sa commande. Ce soir c'est la full moon et sur la plage deux jeunes thaï jonglent avec divers éléments enflammés. L'un d'eux est assez gros, on doute même qu'il puisse jongler. On s'est trompé, il ne faut jamais se fier aux apparences car notre bonhomme non seulement est super technique mais surtout il danse comme personne dans le rythme et semble tellement facile qu'on dirait que ses chaines enflammés sont le prolongement de son corps. On est soufflés (et on est pas au bout de nos surprises à ce niveau), j'en ai vu des gras et des filles jouer avec le feu dans diverses party mais jamais jouer autant avec la musique... il ne jongle pas, il danse tout simplement. A un moment par inadvertance, je renverse la vodka red-bull de Damien dans le sable. Pour m'excuser, je vais donc lui en recommander une, il me dit d'en prendre une double, j'en commande une triple mais la fille du bar me dit que c'est encore moins cher de commander directement un bucket. Va pour un Bucket. Damien ne le finiras pas et le petit seau nous accompagnera jusqu'au ressort ou il rejoindra le frigo en attendant le lendemain. On s'endort épuisé de notre journée un peu avant une heure du matin.

mercredi 23 mars 2011

Episode 6 : Le calme avant la tempête...

Oui je sais, je suis super à la bourre, et avant l'épisode que tout le Sud Ouest attends, voici un épisode aux saveurs lilloises, espagnoles et pré-girondo-charentaises à la sauve Thaï... 

Jeu 6 Jan : Hakima, une jeune Lilloise que j'avais rencontré lors du très studieux séminaire du magazine Let's Motiv sur les terres girondines est arrivée à Bangkok, elle vient toute seule passer un mois en Thaïlande, chapeau!. On lui donne rendez-vous pour l'apéro du soir à la maison et afin de la faire entrer directement dans le vif du sujet, on commande quelques plats au désormais très célèbre « Gabbage and Condoms ». Après le dîner je l'accompagne au Q Bar, autre club ultra-select du Soi 11 (le soi du Bed Superclub). Comme nous arrivons avant 23h l'entrée est gratuite, on nous installe dans une sorte de patio à l'entrée du club aux canapés et fauteuils confortables avec en fond sonore une musique lounge. Quand la porte du club s'ouvre, on entend venir de l'intérieur un son beaucoup plus dance. La carte des boissons est impressionnante, une quinzaine de pages et une page pleine pour les vodkas, une autre pour les whiskeys, une pour les Rhums et une autre pour les alcools divers, suivent 4 pages de cocktails... Les prix sont assez chers mais il est précisé sur la carte que si ceux-ci sont élevés c'est qu'ici il y a en moyenne 45% d'alcool en plus dans les verres que dans tous les autres lieux de nuits de Bangkok. Je leur fais confiance car je n'aurais pas assez de temps lors de nos années ici pour faire le tour de tous les établissements (ni le temps, ni l'argent, ni le foie), surtout qu'il s'en ouvre en moyenne deux ou trois nouveaux chaque semaine. Étant bien installé, je n'aurais même pas le courage d'aller voir comment est le club à l'intérieur (manquant par la même à tous mes devoirs de guide de votre possible passage un jour par Bkk mais le club n'est pas loin de la maison, j'aurais sans doute l'occasion d'y repasser plus tard). Les cocktails sont assez bons, toutefois je n'ai pas remarqué le dosage exact d'alcool. On ne reste pas longtemps car Hakima doit attraper le dernier métro pour rejoindre son hôtel, On arrive trop tard pour le métro, on hèle un taxi qui refuse de prendre la course. Finalement, elle va prendre le BTS qui est encore ouvert, c'est une solution pour se rapprocher de Chinatown où se trouve son hébergement.

Ven 7 jan : R.A.S. sinon j'ai bu un excellent Banana Lassi dans un resto indien. 

Sam 8 Jan : Après un rapide tour par la piscine, j'accompagne Hakima au Chatuchack Market car je dois aller prendre des nouvelles de notre salon de jardin qui ne nous a toujours pas été livré (il devait l'être sous quinzaine). Zo reste à la maison souhaitant se reposer. Le C.C. Market est comme toujours bondé de monde. Je file directement dans la partie du marché où se trouve le mobilier et avec un peu de chance, il faut bien l'avouer, je retrouve le stand où nous avons fait la commande. Là on me dit qu'ils ont tentés de nous contacter pour déclencher la livraison mais sans succès (Zo me confirmera avoir en effet reçu quelques appels en absence). Je leur demande donc de nous livrer ce lundi. Ensuite on va faire quelques tours dans le marché d'abord à la recherche du petit bar ultra sympa aux jus de fruits (habituellement) exquis qui se trouve au milieu de la partie « handcraft » puis simplement pour passer en revu la diversité de l'offre. Assez remarquable pour être signalé, il y a au beau milieu du « quartier des fringues » un disquaire qui vend des originaux de groupes métal, death, grind et assimilés, avec vendeurs arborant fièrement des t-shirt de Mettalica et Cradle of fifth,. Métal à la sauve thaï... Hakima n'ayant rien de précis à acheter je vais pour ma part refaire le plein d'huiles essentielles; c'est ma nouvelle passion, ces huiles sous lesquelles on allume une petite bougie chauffe plat et qui diffuse dans la maison une odeur « douce » et agréable. Je tombe sur une boutique qui a des odeurs totalement folles (Chewing-gum menthol, Sprite, Chocolat au lait, choucroute saucisse de dinde...) mais pour cette fois j'opterais pour des essences assez sages: Menthe, Fraise, orchidée et Magnolia. Le midi on déjeune dans un petit resto au milieu du quartier des artistes et en quittant le marché on passe par le coin des nouveaux créateurs et je tombe sur une sorte de disquaire vendant des copies de CD: Jusque là rien d'extraordinaire, on en trouve partout mais la particularité, outre le fait que pour une fois ils sont vendus dans des boitiers cristal et moins cher que ceux vendus sous cellophane, c'est l'offre. Habituellement il y a pléthore de Lady Gogole, Céline Fion, David Gay-Tas et autre grosse pointure des ventes mais là on se croirait dans une sélection du, au combien prestigieux magazine Culturel Girondin Spirit, voir du NME. Rien de commercial, que du pointu ma bonne dame. Je vais craquer sur 6 petits cd que je négocierais à 450 Bahts (Hot Chip, Ebony Bones, l'excellent Dead Weather de la nouvelle bande de Jim White, le sublime (et je pèse mes mots) Brothers des Black Keys, un Ladyhawke, un Kitsune maison compil vol.7 et le finalement merdique Band Of Horses). Le soir nous emmenons Hakima dîner au Bourbon Street, restaurant Cajun à la déco improbable, mélange de saloon et bar PMU. Passant outre le décor, la nourriture y est fort bonne. Alors que nous dévorons nos plats (encore une fois certains d'entre vous le savent, manger est pour nous un hobby...), Hakima aura toutes les peines à ingurgiter deux petites parts de sa toute petite pizza. Ensuite nous irons prendre un verre dans le même petit bar où je m'étais rendu avec Chloé et Etienne (cf épisode 3). Zo Bayleys, moi Chang Beer et Hakima un martini qu'elle ne boira finalement pas celui-ci ayant un goût de médicament et une texture laiteuse. Ensuite Zo rentre à l'appartement et avec Hakima nous allons au Narz club au bout de la rue. Nous arrivons assez tôt et le club n'est pas encore rempli mais au fur et à mesure la foule des samedis va envahir le lieu. On s'installe au bar de la grande salle Trance, je commande deux verres et laisse un bon pourboire au serveur, technique payante car les verres suivants seront mieux servis. On est pas encore au Q. Bar et ses 45% d'alcool en plus mais ça ressemble déjà plus à des doses « normales » (enfin toujours incomparables avec les doses portugaises pour ceux qui connaissent...). Voyant qu'on s'approche des deux heures du matin, je demande à mon nouvel ami le serveur si ils ferment à 2 ou 3h et il me fait en comptant sur ses doigts 2...3...4...5...6. Ok l'ami tu m'aurais dit directement 6 heures j'aurais tout aussi bien compris, si tu te payes ma tronche tu vas voir ton prochain pourboire toi... Après quelques instants dans la salle du bas à dodeliner de la tête, remuer les pieds et agiter les bras sur un électro ressemblant quasi minute par minute à ce que le dj avait proposé le jour de l'an, on va dans la salle hip-hop où le DJ se la donne passant en revue le rap East-Coast et West-Coast des 20 dernières années et scratchant sur des dvd les clips des morceaux. Hakima qui est assez fan de hip-hop ricain est ravie de la programmation, seul ombre au tableau, le MC qui accompagne le Dj a tendance à un peu trop intervenir et coupe un peu trop systématiquement le son de son camarade. On ne va pas rester jusqu'à la fermeture et après un passage un peu trop prononcé vers le RnB on décide de rentrer.

                     Vue et plan de Chatuchack


Dim 9 jan : Comatage et cocooning en règle toute la journée.

Lun 10 jan : Hakima va continuer son périple vers le Sud, avant de partir je lui propose d'alléger un peu sa valise et de laisser quelques affaires à la maison. Je lui prête deux livres car quand on voyage seul, on a tendance à dévorer la lecture...
Chloé, Jp, Sophie et un de leur ami sont de retour à Bangkok. Chloé va passer quelques nuits chez nous avant son retour à New-York. Ils arrivent pour l'heure de l'apéro (pastis léger pour ma part, Chat bourré craint l'eau jaune...) avant de nous rendre tous ensemble dîner devinez où? Au Gabbage & Condoms! J.P. Avait très envie d'y retourner, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Cette fois-ci grâce à une télé qui diffuse des recettes du restaurants et des informations sur le Gabbage, nous apprenons qu'il y a maintenant 2 autres restaurants Gabbages en Thaïlande et même un Ressort. Un affaire qui marche, chouette réussite pour un concept social. L'ami de JP et Sophie, dont le nom m'échappe à l'instant où j'écris ces lignes (qu'il m'en excuse), fait péter le poulet montagnard entier (et rentre ainsi dans la confrérie au coté de Niels et moi même) mais n'en viendra pas à bout. On oubliera même avant de partir de demander le doggy bag de bon aloi pour emmener les restes. Zo rentre directement chez nous et j'accompagne Chloé prendre quelques affaires à l'hôtel où restent Jean-Pierre et So. A notre retour, Zo me fait la remarque que les gardiens doivent nous prendre pour des drôles de « zozos » vu qu'ils m'ont vu rentrer quelques jours plus tôt une petite brune et que je rentre ce soir après ma femme avec une petite blonde... (enfin les gardiens ne sont pas au bout de leur surprise, c'est ce que vous lirez dans le prochain épisode avec la venue des bordelais...).

Mar 11 jan : RAS, Zo est crevé, on reste calmement à la maison. Chloé nous rejoint après dîner.

Mer 12 jan : Toujours RAS, sinon qu'on pense que ce qui a rendu malade Ramzy est une petite grenouille noir qui traine dans le jardin. On pense cela car alors que nous sommes dehors Ramzy nous rejoint et voit la grenouille mais à notre grand étonnement, il ne s'en approche pas, au contraire il reste méfiant à nos pieds. Ça ne lui ressemble pas car habituellement il se jette sur tout corps en mouvement (voir même toute chose en mouvement comme une boulette d'aluminium). On en déduit donc qu'il a du essayer de la « chopper » quelques jours plus tôt et qu'il a assimilé que ce n'était pas bon pour lui... à moins qu'il soit tout simplement batracien-phobe?

Jeu 13 jan : Depuis une dizaine de jours, je me réveille en pleine nuit et j'ai toutes les peines du monde à retrouver le sommeil. C'est toujours aux environs de 3 heures que Morphée m'abandonne. En plus il y a un facteur (rien à voir avec Besancenot) qui ne m'aide pas dans la reconquête de l'endormissement, c'est un oiseau aux « cris » puissants qui est dans les environs. On l'entends à peine en journée mais la nuit il se déchaine. Bien loin d'être un chant harmonieux, je ne serais le décrire autrement que comme une « jouissance » féminine, je m'explique: Cela commence doucement et plutôt dans les graves puis va monter crescendo tant dans l'intensité, que dans les aigus mais les « cris » sont également de plus en plus rapprochés, tant et bien qu'une nuit où cela m'a tiré des songes, j'ai pensé pendant quelques secondes qu'il s'agissait certainement bel et bien d'une voisine hautement démonstrative du plaisir que lui procurait son compagnon mais non c'est encore et toujours ce foutu oiseau qui nous gratifient de son chant des plus incommodants. On ne sait pas à quoi il ressemble mais certaines nuits il me donne envie de passer le permis de chasse...

Ven 14 jan : Ce soir nous avons rendez-vous avec un couple d'espagnols. Zo a rencontré la fille lors de son travail au Portugal, ils font tous les deux partis de la famille ikea. Lui est responsable de la construction du magasin de Bangkok (elle ne travaille pas). On doit les retrouver dans un resto japonais dans le quartier de Tong Lo. On y va en Sky Train et finissons le trajet à pied, sauf que le soi où nous avons rendez-vous est le 11 ½ et trouver un ½ soi s'avère parfois un peu compliqué... est-ce que c'est un soi perpendiculaire dans le soi 10, dans le soi 11, ou bien est-ce à dire qu'il est avant ou après le soi 11. Bref le temps de chercher nous arrivons en retard. Le resto est classe, la bouffe bonne, le vin agréable mais l'ensemble est assez cher. Durant le repas, on évoque le chantier de construction du magasin et visiblement le double sens de « chantier » a été crée pour celui-ci. Parmi les nombreuses anecdotes évoquées par Hector, celle qui m'amuse le plus c'est lorsqu'il faisait un tour avec le responsable d'équipe thaï passant devant un groupe d'employés, il demande à ce dernier si dans ce groupe il n'y a rien qui le choque, l'autre répond que non alors il lui montre comment ces derniers sont chaussés: Tous en Converse, une jolie collection. Il lui dit que si c'était pour faire un match de basket ça serait parfait mais pour travailler en toute sécurité c'est surement pas la tenue adéquate... et tout est à l'avenant de cette anecdote, je salue son courage! Après le diner, nous nous rendons dans un petit bar tout près. La déco faite de bric et broc donne l'impression d'être dans la cale d'un bateau de pirates. Un quatuor Jazz mouline des classiques mais le bar étant minuscule la chanteuse et le saxophoniste sont contraints de jouer dans l'escalier. Zo et nos amis pencheront pour des cocktails et pour ma part j'opterais pour une bière belge « Délirium Trémens »; ça change de la Chang.

Sam 15 jan.
R.A.S. de chez R.A.S. mais pendant ce temps les pays arabes font leurs révolutions...

Dim 16 jan
On ne fait pas grand chose de la journée, sinon que dans l'après midi je vais faire quelques courses, histoire de remplir le frigo de bières car ce soir directement de France arrivent Tony Mickael aka T.M. et Damien aka le fils du diable, aka 666. Dans l'attente de leur arrivée, Zo passe commande auprès de « Food Delivery », une société qui rassemble dans une sorte de gros catalogue la carte d'une cinquantaine de restaurants (et encore plus directement sur leur site internet) qui livrent directement à domicile. En plus, ils sont associés avec un caviste et un mini-supermaché pour des prix tout à fait abordable. Chouette concept auquel on fait souvent appel. A un moment dans la soirée, j'entends quelques bruits de discussions au dehors, je sors et vois nos deux charento-bordelais avec les gardiens qui cherchent notre appartement...

To be continued...


mardi 1 février 2011

Episode 5 : Un condensé d'un mois en Thaïlande (et de 15 jours Picards)

Du Lundi 22 Novembre au dimanche 2 janvier 2011...

Étant super à la bourre dans la rédaction du blog, j'ai décidé d'employer les grands moyens en adoptant un style hautement télégraphique, tendance condensé de l'information comme un flash info sur NRJ (je sais même pas si y a encore des flashs infos sur NRJ mais bon).



Appel à l'ambassade pour dire que passeport perdu – demande de démarche à suivre – doit marquer un RDV pour refaire passeport – RDV calé pour le lendemain – Femme à l'accueil de l'ambassade agréable comme une brulure au 3ème degré, aimable comme un contrôleur fiscal (ce qui nous a été confirmé par Tony Mickael (un ami graphiste au talent internationalement reconnu) qui lors d'un séjour en Thaïlande est passé par l'ambassade pour demander des renseignements sur la possibilité de traverser la frontière en un point précis s'était vu répondre sur un ton pas franchement amical que « C'est pas une agence de voyages ici » – Zo cherche en vain des fringues pour sa soirée « rouge et blanche » - Nuit fatigante, Ramzy complètement Jet-Lag passe la nuit à jouer, obligé de l'empêcher de dormir le jour pour qu'il se recale – Nuit fatigante bis: des voisins ont ramenés des filles et ça ricane et boit dans les couloirs – Salle de Gym – Achat de choses diverses et variées dans l'optique de notre installation dans notre nouvel appart en attendant la réception de nos containers (draps, couverts, assiettes, serviettes...) - Zo a trouvé in-extremis une jolie robe blanche et des accessoires rouges + une nouvelle paire de chaussures (la 4ème depuis qu'on est arrivé) - Chang Beer – Dim 28 : Arrivée dans notre appartement – Direct apéro dans le jardin, vin rouge, foie gras – Visio-conférence avec nos parents et Cat pour le tour du propriétaire en direct sur le net, vive les moyens modernes de communication! – Voisine japonaise se baigne en combi de Body Board – Pas de TV5 Monde sur le câble...

Lun 29 : Ambassade pour mon passeport, femme de l'accueil agréable et douce comme un gommage avec un tampon vert spontex - Nettoyage de la totalité de l'appart à l'éponge, soit disant propre pour notre arrivée hum hum hum (la propreté est un truc hautement relatif selon l'hémisphère) – Laundry – Visite de deux filles recommandées par Rangie pour venir faire le ménage Mar 30 :Chat noir sans queue traine dans le jardin de Ramzy, je le fais fuir avant que Ramzy le voit et évite le bain de sang – Photos de l'appart pour partager avec nos amis notre installation - Soir direction le MBK, genre de très grand marché dans un centre commercial de 5 étages pour trouver un téléphone qui accepte deux cartes pour Zo- Très peu de portables sont fait pour deux sim (Philippe Bouvard et les grosses têtes) – On nous propose un Iphone 4 à 4000 Bahts – L'Iphone 4 vient de sortir, il coûte 26 000 Bahts...- On négocie à 3300B – Diner chez Pizza-Pai – Zo passe le reste de la soirée à essayer de comprendre comment fonctionne son Iphone, une poule avec un couteau? Mer 1 : Deftones va être en concert en Février à Bangkok, joie dans les cœurs! - Tentative de ma part de comprendre le fonctionnement de l'Iphone, un canard avec une 22 long-riffle? - Retour MBK pour acheter câble pour raccorder l'ordi à la télé pour palier au manque de TV5 Monde. Jeu 2 : BTS - Passage par la police car il faut un papier à Pa des ressources humaines (le fameux gars qu'on appelle pas...), il a donné un papier écrit en Thaï qu'on a juste à donner au flic – Même ambiance dans le commissariat que le dimanche où on avait du passer après le vol - BTS – Ambassade de France pour récupérer le nouveau passeport de Zo – Dame de l'accueil agréable, serviable et vraiment souriante... A t-elle eu vent de mon intention de dénoncer son comportement dans ce blog hautement suivi par une communauté de lecteurs fanatiques assidus (et je vous en remercie, enfin si d'ailleurs quelqu'un le lit toujours)? Toujours est-il que c'est le jour et la nuit avec nos deux dernières visites ici, elle inonde les visiteurs de sourires bienveillants – BTS – A peine suis-je rentré à la maison que le téléphone sonne, c'est l'ambassade, ils viennent de recevoir un colis adressé à Zo avec tout ses papiers volés, rien ne manque sinon l'argent et le portefeuille – Le soir alors qu'on prend un drink dehors, Ramzy a attaqué on ne sait quel type d'insecte, il bave sans discontinuer... Ven 3 : Femme de ménage vient nettoyer l'appart – finalement y en a plus qu'une – BTS – Ambassade pour récupérer les papiers de Zo – Retour à la normale, femme de l'accueil agréable comme un lavement – BTS – Métro – Rejoindre Zo qui a besoin de documents présents dans ses papiers pour Pa (décidément y a des rôles secondaires qui reviennent souvent dans notre histoire) – Déjeuner ensemble – Passage par Disquaire – Recherche des noms de groupes Thaïs pour découvrir un peu la musique locale, beaucoup de soupe mélo-Pop mas quelques bonnes découvertes – Sam 4 : Métro - Chatuchack Week-end Market – On veut acheter un petit salon de jardin – Grâce à La Nancy Chandler Map of Bangkok (carte de Bangkok extrêmement utile faite à la main avec des gros plans sur notre quartier, Chinatown, Greater Bangkok, le quartier des méga-shoppings center et donc Chatuchack) on se repère (presque) facilement dans le dédales de commerçants – On fait plusieurs tours et finalement on se décide sur un modèle – On choisit tout, forme, couleur, matière, cousins, même possibilité d'adapter les fauteuils à nos deux tailles car au cas où vous n´êtes pas au courant, on a quelques centimètres de différence avec Zo – Négociation âpre – Livraison au plus tôt dans 15 jours – On recherche ensuite un tableau, Zo voudrait couvrir la grande glace dans le salon – Quartier des artistes du marché, ultra sympathique, ambiance bohème, coupe de cheveux improbables, guitares dans les travées, odeurs d'encens et de patchouli – Pas trouvé de tableau qui nous plaise – On fait quelques cadeaux pour notre retour en France – Dim 5 : Ramzy est introuvable... longue recherche – en montant sur une chaise je l'aperçois de l'autre coté du mur – Longue galère pour le faire revenir – Au bout d'un moment il passe péniblement la tête par dessus le mur mais n'arrive pas à revenir – deuxième tentative, je le choppe au vol – Tawa sur sa tronche – Après-midi MBK pour continuer à chercher les cadeaux Lun 6 : Je vais faire les courses pour l'apéro car ce soir on reçoit nos amis Jean-Pierre et Sophie – Fais la gravissime erreur de prendre une bouteille de Pastis – Préparation de l'apéro dînatoire – Joie de se revoir, soif, chaleur multiplication des verres, dose faite par J.P. – Bouffées de chaleur, sueur qui coule à grosses gouttes – Galette (mais propre) – Black-out – Série de photo de mon agonie – J.P. s'en donne à cœur joie – comme y a 9 ans, j'ai pris cher... Mar 7 : Coca-Doliprane – Début de la journée à 16h – Retour de JP et So – On rejoint Zo qui fait des courses – Dîner resto italien – grosse pizza – Profiteroles au chocolat de contre-bande à oublier très vite – Mer 8 : Laundry pour récupérer le linge – fille à coté de qui je m'assois pour remettre mes chaussures me prend par le bras et me demande où est passé ma girl-friend... elles perdent pas le Nord – Je lui dis que c'est ma femme et qu'on est plus à l'hôtel – « Ooooh! Married....ohohoho! Hihihi! Ahahah! »...?! Jeu 9 : R.A.S. sauf qu'il fait 38º et qu'on a enfin TV5 Monde, Zo avait envoyer un mail à la propriétaire pour demander si c'était possible de la recevoir Ven 10 : Zo est en repos avant son départ de demain pour la Suède – piscine le temps que la femme de ménage nettoie - shopping cadeaux et fringues chaudes pour affronter les froids polaire suédois pour Zo – Central World – 7 étages de boutiques – en 5 heures, on ne va faire que 3 étages et encore en courant et survolant... 


- Sam 11 : Je commande un taxi pour Zo auprès des gardiens de la résidence – Rangie nous a dit qu'on pouvait s'adresser à eux alors Zo m'envoie leur demander... Ils sont 3 et se fendent la poire sur mon compte – Note pour plus tard : très vite apprendre le Thaï – Un d'eux prend son téléphone portable, passe un appel et me le tend – du coup je passe la commande directement – je comprends mieux leurs moqueries, c'est sur que si c'était ça le service du « Service- appartment », j'aurais pu le faire tout seul depuis chez moi – 22 heures arrive très et trop vite – Zo s'en va – Son avion décolle peu après minuit – 2h du mat Valenciennes/PSG sur TV5 Monde – Dim 12 : Coup de bluesage et Bundesliga _ Zo est arrivée, il fait -15º, elle a perdu 53º en douze heures de vol – Lun 13 : Opération commando cadeaux et tenue de Noël – MBK, central World, Emporium, Robinson – J'arrive pas à sentir que c'est bientôt l'anniv de Jésus malgré les sapins et les décos qui ont fleuris dans les rues avec cette température, impossible de ressentir l'esprit de Noël – Je suis trop grand pour la totalité des fringues que j'ai essayé Mar 14 : Opération grand nettoyage de l'appart car les meubles et tout notre toutim arrivent demain – Mer 15 : Avec une demie heure d'avance sur l'horaire prévu, soit 9h30, l'équipe des déménageurs frappe à la porte – Le chef me donne la liste des colis et je dois pointer et indiquer à priori les pièces où doivent aller les 102 paquets – ça enchaine à une vitesse folle – c'est plus tard dans la matinée que je vais me rendre compte qu'ils sont 7 – ça part dans tous les sens – les placards se remplissent à une vitesse impressionnante, ce qui est surtout impressionnant c'est le nombre de cartons qui restent en plan lorsque l'équipe part peu avant 15h, en ouvrant les placards rangés par leurs soins je comprends mieux, empilement dénué de sens logique – jusqu'à 3h du mat, je vais poursuivre le rangement – 
                       Ramzy m'aide (ou pas) à ranger l'appart


Jeu 16 : Rangement de placards – Ven 17 : Femme de ménage – Rangement de placards - Opération cadeaux et fringues acte II – Sam 18 : Dernier jour avant le retour pour les fêtes en Picardie – Dernières courses, derniers placards à ranger – commande du taxi, incompréhension totale avec la fille au téléphone qui veut m'envoyer 2 taxis – Préparation du kit de survie de Ramzy pour la durée de notre absence : 2 gamelles de patés, 4 gamelles de croquette, 5 bols d'eau, 3 litières – 21h20 dernière brasse dans la piscine – 22h Taxi – 00h05 Décollage – 06h45 atterrissage – 7h30 retrouvailles avec les parents – 12h - après de nombreuses péripéties sur les routes enneigées arrivée à la maison.
Vous avez lu jusqu'ici?

Dim 19 au 27 déc: Picardie, Froid, neige, famille, amis, glissades, Joe Strummer, repas, vin rouge, cadeaux et pendant ce temps là à Bangkok, Ramzy attends notre retour avec impatience (l'impatience chez Ramzy se caractérise par le fait d'uriner à divers endroit de l'appartement).


Mar 28 Déc : Aéroport au petit matin, taxi qui tente de nous demander de payer cher car sans « Meter », on refuse mais on va finalement quand même payer cher – Arrivée à l'appartement : Cuisine pareille à la bande de Gaza, reste de pâté de Ramzy qui n'a pas supporté la chaleur et à pris diverses formes variées, odeur pestilentielle qui couvre celle de l'urine de Ramzy qu'on découvre lorsque après plusieurs heures je commence à venir à bout de la cuisine – Sieste – Nettoyage – Nuit sans sommeil. Mer 29 Déc : Zo retourne travailler – Nettoyage du canapé sur lequel Ramzy a marqué son impatience, lessive des cousins... - Nuit sans sommeil ou plutôt réveil à 3 heures – Jeu 30 Déc : Courses - Second nettoyage du canapé à grandes eaux, re-lessive des housses et cousins - Lavage complet du reste de la maison car la femme de ménage ne passera pas demain – Ramzy est malade – Ven 31 Déc : Zo se repose – Ramzy est malade - Ultime nettoyage du canapé – Courses pour le réveillon – Apéritif makis, Foie Gras, confit de canard, fromage – Achat des places pour aller voir Deftones en concert à Bangkok en Février – On se fait beau pour notre soirée même si nous ne sommes que deux, on a prévu d'aller faire le décompte de la nouvelle année au Central World (Centre commercial immense devant lequel à lieu le plus grand « countdown » de la ville) – On commence le repas et on se rend vite compte qu'on ne sera pas prêts à temps pour aller se mélanger à la foule, du coup on allume la télé Thaï; sur la chaine d'infos en continu ils sont en direct de 4 décomptes dans la ville dont celui du Central – Minuit – A la télé, le passage à la nouvelle année n'est pas synchronisé, il y a plus d'une minute qui s'écoule entre le premier et le dernier lieu où sont présentes les caméras... - On appelle nos parents pour présenter nos voeux, chez eux il n'est que 18 heures – Puis on sort, on a choisi de ne pas aller trop loin, c'est la cohue dans les transports et les bouchons sur Sukhumvit Road, du coup on se rend au Narz Club qui se trouve au bout de notre rue à moins de 300 mètres de la maison – L'entrée est de 600 bahts avec deux boissons, un prix somme tout raisonnable pour un jour de l'an – Pour l'occasion, ils ont fermé l'esplanade en face du club et installé un dj et divers bars en extérieur – A peine 10 secondes après être entrés, un gars que je ne connais pas se jette dans mes bras en me souhaitant la bonne année, je vois derrière lui Rangie notre copine Thaï; il s'agit en fait de Victor, le collègue mexicain de Zo qui est là avec deux amis, un norvegien et une fille dont j'ai oublié la nationalité – ça c'est Bangkok, 12 millions d'habitants, des milliers de touristes et d'expats, des centaines de club et on retrouve dans gens qu'on connait dès l'entrée... même si Rangie nous dira plus tard que c'est son club favori car il y a beaucoup de farang et de thaï qui se retrouvent ici et que donc il y avait de forte chance qu'elle vienne y passer la soirée – La discothèque est un immense complexe sur plusieurs étages et outre la piste extérieure crée pour l'occasion, il y a 3 autres clubs à l'intérieur, un Hip-Hop RnB, un généraliste qui oscille entre boom boom électro et RnB encore et celui du dessous qui est plutôt Trance. On ne va même pas aller voir ce dernier car avec le nombre de personnes présentes, on peine à se mouvoir sur le dance-floor et la chaleur est oppressante, en plus Zo a un petit mal de crane qui monte, du coup on squatte un petit moment une terrasse extérieure au 3ème étage et on finira la soirée à danser sur les marches qui domine la grande piste du dehors – 5h du mat, l'amie de Victor décide de rentrer et nous proposons aux autres de venir prendre un dernier verre à l'appart (enfin quelques derniers verres) – On ressort les makis et le fromage - Pendant qu'on s'affairait en cuisine, nous n'avions pas vu que Rangie s'est saisi de Ramzy et nous sommes (au combien) surpris de découvrir notre petit batard poilu se laisser caresser par une inconnue, c'est la première personne en dehors de nous deux que nous voyons prendre Ramzy sans se faire lacérer les bras (on va mettre sur le compte du fait qu'il soit malade) – On parle de Deftones que Rangie ne connait pas, j'envoie donc un petit « 7 Words » afin de lui faire partager notre enthousiasme à l'idée d'aller voir le groupe en concert et afin qu'elle saisisse bien l'ambiance, je grimpe sur le canapé (comme quand j'avais 6 ans et que j'imitais Johny sur le canapé en sky rouge sous les applaudissements enthousiastes de la famille et des amis de mes parents, oui bon ça va j'avais 6 ans) et singe l'attitude du gros Chino, (chanteur de poids du dit groupe) – Plus tard dans la soirée lors d'un mix improbable j'enchaîne sur de la musique indienne (dont le fameux morceau avec la basse de k2000), Zo sort ses ustensiles de danse orientale (à savoir un foulard qu'on fixe à sa taille et qui fait des « schkling schkling » quand on remue le bas du ventre) et elle donne un cours magistral à nos convives qui rivalisent de chaloupage du bassin – 6h15 le Norvégien déclare forfait et rentre chez Victor – 7h Rangie et Victor rentrent à leur tour – 7h30 on tire les rideaux et on s'endort, 2011 ça commence bien –

Le Narz Club


Sam 1 jan et dim 2 jan : On se remet doucement de notre jour de l'an et on se fait livrer nos repas à domicile – Les jours qui suivent : Je me réveille toutes les nuits à 3 heures du matin – le jet-lag combiné au jour de l'an ont eu raison de mon sommeil – en dehors de ça, il ne se passe pas grand chose – J'essaye de rattraper mon retard dans l'écriture du blog et prend la décision de condenser les récits(d'autant que j'ai commencé en parallèle l'écriture de chroniques d'ordre plus générales issues de réflexions de mes nuits d'insomnie et qui devraient m'ouvrir une place au panthéon de la grande Littérature Française. Chroniques que je publierais bientôt sur un nouveau blog nommé « Sous les pavés, la rage » et qui abordent des thèmes capitaux comme Alain Prost vs Marcel Proust, le renouveau du rock français, Harry Poter vs Haricots verts, Rambo vs Rimbaud...) mais déjà là je suis à la bourre sur le blog des Odins en Thaïlande alors bon hein...